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Dans la tête de ...

Dans la peau du nouveau président du Hockey Club de  St-Maur. Appliqué à structurer, documenter, il n’a pas l’intention de s’installer dans le fauteuil... Il se voit bien tourner, en attendant de devenir « pragmatique et endurant ».  En tête à tête avec une figure de style, Jean-Baptiste MOREL qui explore sa rhétorique pour convaincre la municipalité d’investir dans un terrain de hockey ? Une question certainement pas rhétorique…

 

Pouvez-vous, vous présenter rapidement ?

J'ai 39 ans et suis l'heureux papa de deux petits hockeyeurs et le mari épanoui d'une non-hockeyeuse qui ne manque pas de me rappeler qu'il n'y a pas que le hockey dans la vie. Professionnellement, j'ai l'impression d'être surtout président d'un club de hockey, et accessoirement chef de projets informatiques. Je m'intéresse un peu à tout: histoire, arts, sciences, sport... ce qui me permet de m'extraire régulièrement des problématiques de crosses, de balles et de réservation de terrains!

Racontez-nous votre lien avec le hockey, et le club de St Maur ?

C'est un lien très récent. Il y a trois ans de cela, je recherchais une activité sportive pour mon jeune garçon et les seuls clubs saint-maurriens à accepter des enfants à partir de trois ans étaient la gymnastique et le hockey. Il a commencé les deux et, après trois essais de push avec lui en début de cours et un lobbying efficace et sympathique de l'équipe éducative, j'étais convaincu.
Puis ce fut la progression classique: parent accompagnant, licence loisir trois semaines plus tard, licence compétition dans les deux mois qui ont suivi, éducateur-responsable d'équipe-chroniqueur en seconde saison, membre du conseil d'administration l'année d'après et enfin président pour ma quatrième année de hockey. Bientôt le CIO!

 

Qu'est-ce qui vous a poussé à vouloir être dans la peau d'un président de club ?

Je n'ai aucune appétence pour le poste de président de club. Ce n'était pas un objectif pour moi.
Le club de Saint-Maur arrivait à un moment charnière avec le départ programmé de deux membres du bureau exécutif du club, dont celui de l'ancien président, Julien Autret, et le renouvellement d'une bonne partie de son conseil d'administration. Il s'agissait à la fois d'un cap difficile à passer puisque des habitudes de gestion s'étaient créées et d'une opportunité pour le club de prendre un nouveau souffle pour poursuivre ses efforts de développement. Le nombre de volontaires pour intégrer le nouveau bureau correspondait au nombre de postes à pourvoir et la présidence a été attribuée à celui qui serait a priori le plus disponible.

 

 Ça commence par quoi d'être président ? Selon vous, quelles sont les qualités et compétences utiles ?

Il ne faut pas avoir le vertige! Le nombre d'interlocuteurs et de compétences à mobiliser, la gestion du calendrier... Tous ces éléments vous emportent dans un tourbillon dont il est très difficile, au cours de premières semaines, de s'extraire. C'est une politique de petits pas pour tout appréhender avec un objectif immédiat qui est de se mettre en visibilité des principales structures  partenaires du club: mairie, fédération, ligue, banque...
Quant aux compétences, je ne pourrai répondre qu'avec un peu plus d'expérience. Je pensais qu'il fallait être charismatique et enthousiaste... J'ai aujourd'hui le sentiment qu'il faut surtout être pragmatique et endurant.
Un élément apparaît toutefois indispensable pour un nouveau président: la présence d'une personne connaissant parfaitement l'environnement du club pour fournir conseils, avertissements et alertes.

 

Votre politique, en 3 mots ?

Structurer, documenter, tourner.
Je ne crois pas, compte tenu de l'énergie qu'il faut déployer dans l'exercice de ce type de poste associatif, qu'il soit souhaitable de s'y inscrire dans la durée. L'important est pour moi de stabiliser l'organisation du club en y faisant adhérer les bénévoles et en en rendant le fonctionnement intelligible et simple pour les salariés. Pour cela, il faut donner une place claire à chacun, qu'il soit pleinement conscient de ses responsabilités, qu'il puisse se référer à une documentation qui décrit, dans le détail, l'ensemble des aspects de la vie du club et qu'il ait la certitude qu'il ne sera pas prisonnier de son rôle.
La stabilité du club est alors portée par son organisation, indépendamment des personnes. Ces dernières peuvent toutefois la renforcer en changeant de fonctions et donc en permettant au club de bénéficier de leur expérience et, au besoin, de suivre certains dossiers. Ainsi, à l'issue de mon mandat présidentiel, j'envisage, si les autres membres du conseil d'administration en sont d'accord, de rester au bureau dans un autre rôle, et peut-être de retrouver la présidence dans quelques saisons.

 

Du coup, quelles sont les actions qui vous semblent prioritaires à mettre en œuvre pour atteindre vos objectifs. Où sont les efforts pour cette saison ?

Il faut avant tout présenter une structure cohérente avec le projet club et faire adhérer les intervenants. La définition du projet et de l'organisation qui le portera doivent se faire très rapidement pour donner du sens à l'ensemble des actions qui seront initiées par le bureau exécutif. Vient alors une phase de recrutement de personnes pour chaque rôle prédéfini et de documentation de ces rôles à l'aulne de la pratique.
Nous sommes dans cette phase, primordiale si l'on souhaite pouvoir faire une transition en fin de mandat. 
Au-delà de cette mise en place, il convient de poursuivre les efforts de développement engagés par le club au cours des années précédentes, surtout lorsqu'ils visent des populations constituant un réservoir sous-utilisé: jeunes (périscolaire, scolaire), féminines... 

 

Quels sont vos interlocuteurs clés, les parties prenantes à activer pour donner du sens à vos actions ?

Avant tout, il faut pouvoir compter, au début du mandat, sur quelques personnes clés, bien au fait des pratiques du club et de son environnement. Dans mon cas, ce sont le vice-président du club, Nicolas Stab, et le trésorier, Benjamin Hardy, qui ont joué (et continuent à jouer) ce rôle ô combien important.
Dans le contexte de notre club, qui n'est pas propriétaire de ses installations, la mairie est un partenaire incontournable. Par sa politique d'attribution des créneaux horaires, elle peut encourager le développement du club, ou le freiner.
Viennent ensuite à des degrés divers et pour des besoins tout aussi divers: la fédération, la ligue, les autres clubs, le CNDS...

 

Nous avons récemment créé un service aux clubs, en cours de définition. Qu'attendez-vous de ce service fédéral pour vous aider dans vos missions ?

Le besoin que nous avons identifié est avant tout celui d'un support juridique. Les problématiques liées aux assurances, au mutuelles d'entreprise, à la mise en œuvre de projets dans des structures associatives sont autant de domaines pour lesquels des procédures particulièrement contraignantes et précises doivent être suivies et pour lesquelles les bénévoles des clubs ne sont pas nécessairement formés.

 

Pour vous, quelles sont les valeurs véhiculées par la pratique du hockey et qui rendent ce sport attractif? 

Les valeurs véhiculées sont peu ou prou les mêmes que celles d'autres sports d'équipe: cohésion de groupe, entraide... S'y ajoute, sans doute par ce qu'il n'est pas rependu, un aspect familial avec, dans chaque club, de véritables dynasties de hockeyeurs. 

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre mandat ?

Qu'il se finisse vite! Plaisanterie mise à part, cela signifierait que j'ai réussi à mettre en place et pérenniser une organisation stable au sein de mon club, susceptible d'être aisément reprise par d'autres personnes motivées par cette expérience.

 

C'est peut-être un peu anticipé comme question mais qu'est-ce qui vous plait dans le rôle de Président ? Ce qui vous plait le moins?

Ce qui me plaît le plus est la réflexion à mener autour de l'organisation générale de notre club et les échanges riches que je peux avoir avec des bénévoles motivés et qui portent littéralement le projet du club au jour le jour.. L'aspect négatif, à mes yeux, est la consommation colossale d'énergie que cela représente, avec parfois l'impression, lorsque les choses n'avancent pas aussi vite qu'on le souhaiterait, que cette énergie est dépensée en pure perte. Exactement ce que l'on retrouve dans tous les projets!

 

 (c) Stéphane Lecointre 

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