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Dans le cadre du Printemps du Hockey Féminin, la FFH a souhaité mettre en lumière différents profils de femmes engagées dans le développement du Hockey. Commençons cette série de témoignages avec Isabelle Jouin, déléguée Déléguée Générale chez Planet'RSE. Son investissement dans le monde du Hockey a débuté avec l’accompagnement de son fils dans sa carrière de jeune hockeyeur, d’abord à Sautron puis à Carquefou. Isabelle est bénévole depuis 5 ans au sein du Carquefou Hockey Club. Elle en est également la vice-présidence depuis novembre 2017. Elle a intégré le Comité Directeur de la Fédération Française de Hockey le 23 mars 2019 suite à l'Assemblée Générale fédérale. Elle nous livre, dans cet entretien, ses réflexions sur le développement du Hockey Féminin. 

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Afin que le public en apprenne un peu plus sur toi, peux-tu nous faire une petite présentation? 

J’habite Nantes avec ma famille depuis 2004 après avoir habité Lille pendant 6 ans ou nous avons découvert le monde du Hockey sur gazon. J’ai démarré comme parent accompagnateur au sein du Sautron Hockey club avec une équipe de parents bénévoles enthousiastes, peu de moyens, pas de terrain dédié, ni de bande pour jouer en salle mais des enfants très motivés par le hockey et des résultats probants ! L’aventure du bénévolat a continué ensuite à partir de 2013 au sein du Carquefou Hockey club où notre fils a voulu aller jouer. Le club m’a confié différentes missions (Partenariats, communication, dossiers subventions) et grâce à la confiance de Alexandre Decuq notre président, j’ai posé ma candidature pour devenir vice-présidente du club en novembre 2017.

 

 

Comment es-tu arrivée dans le monde du Hockey ? Qu’est ce qui a motivé ton implication dans ce sport ?

Comme de nombreux parents qui ont démarré dans le Hockey, j’ai voulu accompagner notre enfant dans sa passion du Hockey, partager ces moments de vie intenses et formateurs. M’engager dans le monde associatif était le moyen de vivre une aventure humaine et conviviale au service de l’ambition collective des enfants, des jeunes sportifs, des bénévoles et du club.La mise en place du Plan Ambition Hockey 2024 a été véritablement un évènement déclencheur, vecteur de motivation et d’envie de contribuer à servir ce projet et à le faire vivre dans nos clubs. J’ai eu la chance de pouvoir solliciter les conseils de Marie-Françoise Potereau Présidente de l’association FEMIX SPORTS sur la signification, les enjeux et les difficultés d’un engagement fédéral et également d'Olivier Moreau et Laurent Brachet qui ont su apporter des réponses à ma réflexion et m’encourager dans ma démarche.

 

 

Est-ce que tu penses que le Hockey est une discipline qui s’ouvre de plus en plus aux femmes ?

Nous avons su faire preuve de frugalité avec peu de moyens mais beaucoup d’enthousiasme et d’envie dans tous nos clubs. Les forces vives sont là pour mettre en place de nouvelles actions pour faire venir des pratiquantes. La médiatisation de l’ équipe de France féminine a démarré avec le stage en Inde et elle ira en s’accentuant grâce notamment aux actions de communication portées par le pôle Marketing et Partenariats de la FFH.

 

 

A l’échelle fédérale, où en est-on du côté de la prise en compte des problématiques liées au développement du Hockey Féminin ?

J’ai vu depuis 4 ans, à l’échelle de notre club, l’évolution des moyens et actions mises en œuvre par la FFH pour promouvoir la féminisation. Des idées et actions nouvelles ont été menées dans les clubs, CD, ligues pour dynamiser le hockey féminin. La création de l’Ambassade du Hockey Féminin est un exemple de coopération entre les clubs, atelier d’idées porté par des hommes et des femmes, qui peut être mobilisée pour promouvoir le Hockey féminin. Cela marque la volonté de plus de diversité dans les clubs, les instances et les métiers du hockey. Au-delà de la volonté, il est nécessaire de faire évoluer les pratiques dans toutes les dimensions sportives et associatives. Promouvoir le hockey féminin c’est aussi faire évoluer les règles des compétitions sportives nationales pour proposer aux joueuses parfois éloignées dans nos clubs et nos régions, des challenges qui leur donneront envie de continuer à venir jouer au Hockey. Dans cette dimension aussi, de nouvelles réponses souples et adaptables sont à inventer pour booster le hockey féminin. Ce qui semble certain aujourd’hui ne le sera peut-être plus demain.

 

 

Dans le cadre de ta mission Fédérale, que penses-tu apporter pour favoriser la féminisation du hockey ?

Mon objectif sera de m’appuyer sur les mesures nationales mises en œuvre dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 c'est à dire développer la pratique féminine, notamment dans les quartiers sensibles, afin de corriger les inégalités d’accès, favoriser un égal traitement des femmes et des hommes dans le sport de haut niveau, valoriser le sport féminin dans les médias, lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes dans le champ du sport et contribuer à la réussite des sportives de haut niveau et au développement. 

 

 

Si tu avais un mot à dire aux jeunes filles qui veulent se lancer dans le Hockey, tu leur dirais quoi ?

Le hockey sur gazon permet de se dépenser tout en s’amusant, il fait alterner des efforts modérés et des efforts intenses. C’est un sport ou chacun/chacune peut exprimer ses qualités pour construire une vie d’équipe : souplesse, fair-play, agilité, anticipation, explosivitée , endurance, écoute etc.. être accueilli dans un club, se retrouver et créer des liens.

 

 

Comment tu expliques le fait que les inégalités entre les sexes perdurent à tous les niveaux de la pratique sportive ?

Lors de la conférence organisée par la Mutualité française en 2018, la sociologue Catherine Louveau* évoquait le fait que les inégalités de genre perdurent dans  les disciplines sportives, peut-être parce que les stéréotypes sont bien ancrés sur la fragilité physique des femmes dans certains sports et qu’ils sont difficiles à déconstruire mentalement.  De la même manière, les inégalités peuvent exister au niveau des moyens, de la médiatisation et de la sémantique lorsque l’on parle des performances des sportives. C’est aussi probablement le fruit du formatage éducatif très sexué (les filles en rose et les garçons en bleu, la danse pour les filles et le foot pour les garçons, les jeux statiques pour les filles (dinette etc..) et les jeux de psychomotricité et d’affrontement pour les garçons (garage, fusée). Elle évoquait le fait qu’il fallait éviter d’aborder la thématique du genre dans les échanges ,et plutôt parler de « conjuguer le sport ensemble » plutôt que "conjuguer le sport au féminin" .

 

 

* Professeur émérite à l’université Paris Sud, membre du centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPA)

 

 

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