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Equipe de France Féminine

Le groupe de l’Équipe de France féminine était en stage du 2 au 9 décembre à Valence en Espagne afin de profiter de la présence de plusieurs sélections nationales à la FIH Nations Cup féminine. Retour sur les 4 matchs des Bleues riches d’enseignements et de satisfaction avec Gaël Foulard sélectionneur de l’Équipe de France féminine et Inès Lardeur joueuse de l’Équipe de France. 

 

Les joueuses de l’Équipe de France ont profité de la préparation de cette compétition, proche du territoire français, pour affronter 3 équipes présentes. En effet, les Bleues ont affronté le Japon (11ème), le Chili (14ème) ainsi qu’à deux reprises la Corée du Sud (12ème). 4 matchs amicaux qui ont permis aux joueuses de l’Équipe de France de se tester face à des nations d’un meilleur ranking, de se rapprocher d’un niveau d’opposition d’un tournoi olympique et de continuer le travail de préparation vers la Coupe d’Europe B prévu cet été à Prague (République Tchèque). 

 

Résumé des matchs

Les Bleues, après une première bonne prestation contre le Japon (défaite 4-1), ont battu la Corée du Sud (1-0) avant d’accrocher (2-2) la même nation dans un match nettement dominé, puis de conclure avec un succès 3-2 contre le Chili. 

France 1-4 Japon (Buteuses : Yohanna Lhopital)

Yohanna Lhopital a marqué d’un shoot revers et les Bleues ont encaissé 3 Petits Corners contre la 11ème nation mondiale qui a récemment participé aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. 

 

France 1-0 Corée du Sud (Buteuses : Victoire Arnaud)

Après un premier quart légèrement dominé par l'Équipe de France, comprenant plusieurs occasions des deux côtés, les Bleues obtiennent un Petit Corner lors du Q2 que Victoire Arnaud convertit en pleine lucarne. Les Bleus ont tenu dans le Q3 et ont même obtenu plusieurs chances de marquer dans le Q4. L'Équipe de France a tenu et obtient un excellent résultat. 

 

France 2-2 Corée du Sud (Buteuses : Paola Le Nindre & Inès Lardeur)

Après une excellente entame tricolore, le jeu s’équilibre en Q1 et les Bleues ont obtenu rapidement un Petit Corner. Le jeu est intense, et les occasions sont nombreuses. Les Bleues ont manqué un second PC et peuvent être fières du premier quart dominé par les joueuses de l’Equipe de France. Sur un bon temps de jeu, les Bleues ouvrent la marque de la jeune Paola Le Nindre avant une égalisation coréenne en fin de première mi-temps sur Petit Corner. Le Q3 est plutôt dominé par les Coréennes avec plusieurs chances de marquer. L’Equipe de France s’illustre cependant avec plusieurs contre-attaques. Enfin, lors du dernier quart, la Corée du Sud prend les devants, mais Eve Verzura génère plusieurs occasions tricolores.  C’est toutefois sur Petit Corner que les Bleues égalisent, d’une réalisation d’Inès Lardeur. Les statistiques sont favorables aux Bleues, qui ont donc réalisé deux excellentes performances contre la 12ème nation mondiale. Avec davantage d’occasions franches pour les Bleues, une victoire n’aurait pas été déméritée. 

France 3-2 Chili (Buteuses : Inès Lardeur, Delfina Gaspari et Paola Le Nindre)

Pour ce 4ème et dernier match du stage en Espagne, l’Equipe de France féminine affrontait le Chili 14ème nation mondiale. En début de rencontre, le Chili démarre avec un gros pressing avec un jeu vif et rapide. L’entrée tricolore est timide, les Bleues sont dominées. La pause fait du bien puisque les joueuses françaises sortent la tête de l’eau et obtiennent un premier Petit Corner, sans succès. De plus, elles se montrent solides avec plusieurs Petit Corners sauvés défensivement avant toutefois d’en encaisser un lors du deuxième quart (0-1). C’est sans compter une réponse immédiate d’Inès Lardeur sur PC qui égaliser (1-1) juste avant la mi-temps. À la reprise, les Bleues mettent la pression et obtiennent même une chance de marquer par la jeune lilloise Philippine Delemazure. Les Bleues, après un bon temps de possession, perdent la balle et concèdent un but chilien (1-2). Malgré la domination du Chili en début du Q4, avec quelques réajustements tactiques, les Françaises prennent le jeu à leur compte, dominent et obtiennent donc plusieurs belles occasions. Elles finissent par être récompensées en égalisant par Delfina Gaspari (2-2). Enfin, en suivant le rebond sur Petit Corner, Paola Le Nindre donne l’avantage aux Bleues (3-2). Cette seconde mi-temps est complètement à l’avantage des Françaises. Elles ont su inverser la tendance dans cette seconde mi-temps, en revenant au score et en répondant positivement physiquement, techniquement, et tactiquement après 3 matchs en 3 jours.

 

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L'Equipe de France à Valence

 

Entretien avec Gaël Foulard, sélectionneur de l’Équipe de France féminine

 

FFH : Gaël, que retiens-tu du stage et des 4 matchs de l’Équipe de France féminine ?

Gaël Foulard : « Le stage fût très positif, il nous a apporté de bonnes surprises et n’avait pas pour objectif principal d’obtenir des résultats mais plutôt de réaliser un état des lieux global, de se jauger à un niveau international élevé que l’on n’avait pas côtoyé depuis un moment. Forcément, les résultats sportifs nous font très plaisir puisqu’ils confirment la courbe ascendante de progression de l’Équipe. Réaliser une suite de performances et obtenir des résultats dont une victoire face à la Corée et Chili est évidemment très satisfaisant même s’il s’agit de matchs amicaux non officiels. Cela fait suite après nos bonnes performances contre l’Italie (cet automne, deux victoires), l’Irlande (cet été). Nos adversaires se présentaient au complet puisqu’ils préparaient une compétition (Nation Cup la semaine suivante), ce qui ajoute encore plus de saveur et de valeur à nos résultats » 

 

FFH : Peux-tu nous faire un état des lieux de la sélection ? 

G.F. : « Il manquait Marie Simon, Mickaela Lahlah, Tessa Schubert, Quitterie Le Naour et Lucie Ehrmann. Nous avons choisi de partir avec un groupe élargi pour ne prendre aucun risque et pouvoir jouer à 18 sur chaque match car nous avions une série de 3 matchs en 3 jours. Nous sommes partis à 21 avec un nouveau groupe composé de nouvelles jeunes joueuses qui faisaient leur premier stage avec nous et à ce niveau. Nous avons donc intégré Paola Le Nindre (poliste au CREPS de Wattignies et évoluant au Racing C.F.) et Axelle Wiart (Pôliste également et évoluant au Cambrai hockey club) qui ont parfaitement performées dans un contexte pas évident pour ces deux jeunes U18. Malgré ces aléas, le niveau de jeu est toujours là et cela est très positif. A saluer également le retour très compétitif dAlbane Garot après une blessure l’ayant écarté du terrain pendant quelques temps. Nous avons désormais un groupe performant de 28 joueuses et cette situation me ravit.  Il y a encore deux ans, à situation égale, nous aurions été obligés d’annuler tout simplement ce stage faute de joueuses. »

 

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Gaël Foulard s'adressant au groupe lors de l'opposition contre l'Italie le 10 juin 2022 (c) Cédric Martin 

 

FFH : Que signifie pour toi ces belles performances contre des équipes qui oscillent entre le 11 et le 15ème rang mondial ?

G.F. : « Lors du match contre le Japon nous avons encaissé 3 Petits Corners malgré une première période de bonne facture. Le score est un peu sévère mais reflète la réalité du haut niveau en se jouant sur des détails, ce qui montre la réalité du haut mais également que nous ne sommes pas loin de cet adversaire. Nous avons réalisé deux matchs pleins contre la Corée (12 ème). Nous sommes très satisfaits de ces matchs qui confirment notre progression et prouvent que nous nous rapprochons pas à pas de ce niveau ! Trajectoire déjà démontrée entre cet été et cet automne par la bonne série de matchs contre des équipes classées entre le 11 et le 15ème rang (l’Italie, la Corée, le Chili, l’Irlande).  Pour rappel, il y a 3 ans contre la Corée du Sud nous avions réalisé un match sans aucune entrée dans le cercle ni 22M et avec une seule entrée dans la moitié adverse. Aujourd’hui, nous gagnons avec de bonnes très statistiques sans faire de hold-up. L’évolution de l’Équipe de France est très positive et indiscutable. Pour exister à ce niveau, il faut répondre physiquement, cela a été le cas, jusqu’au dernier quart du dernier match où l’on renverse le match pour battre le Chili. Je profite de l’occasion pour saluer le travail de notre préparateur physique Yohan Auger ainsi que l’investissement de l’ensemble du staff »

 

FFH : Quelle a été la dynamique lors de ce stage/match ?

G.F. : "Elle a été positive, et conforte surtout les bénéfices des des entrainement hebdomadaires programmés depuis septembre et qui se tiennent tous les mardis en Belgique (PNP). Avec la perspective de ces matchs à Valence, nous avions un objectif en vue qui nous stimulait. Ces deux aspects ont créé une excellente atmosphère au sein du groupe. C’était un RDV important car nous sommes encore loin de l’échéance de Prague (Coupe d’Europe II prévu fin juillet début août 2023) et avec peu de compétition intermédiaire. »

 

FFH : Quel a été le leitmotiv pendant le stage ? 

G.F. : « J’ai demandé aux joueuses de profiter de cet environnement de haut niveau et loin de nos futures compétitions internationales de réussir à jouer libérées et de beaucoup tenter. Lors du briefing de présentation des objectifs de la semaine, nous avons décidé du leitmotiv de la semaine et l’avons appelé « CAUDA » = Conquérantes, Audacieuses, Unies, Décomplexées, Ambitieuses. L’essentiel du travail tactique à été quant à lui réalisé lors des debriefings de matchs puisque nous n’avions pas d’informations sur ces équipes avant les matchs. Ce travail a été important, un peu long parfois mais nous a permis d’avancer. Nous avons été confrontés à d’autres structures de jeu que nous avons réussi à contrer et cela est un point également très important pour notre confiance. Avec le travail ainsi qu’à d’autres paramètres, le niveau de culture et connaissance tactique individuel des filles est incontestablement plus élevé que par le passé et cela nous fait avancer encore plus vite. » 

 

FFH : Quel est la suite pour l’Equipe de France féminine ? 

G.F. : « Il y a une petite pause hockeyistique avec, de nouveau un gros travail physique pendant cette interruption pour poursuivre notre travail obligatoire et nécessaire de développement athlétique. Le rapprochement avec le haut niveau ne passe quasiment maintenant que par cette donnée. Si on n’est pas « fit », on existera pas. Les joueuses l’ont compris depuis longtemps maintenant.  Nous reprenons les. « PNP hockey» en Belgique début mars jusqu’à mai avec 3 matchs déjà conclus contre l’Italie. Nous reprendrons à partir de mai les » stages/matchs » contre l’Allemagne, la Chine, l’Italie, le Japon ou encore l’Espagne pour finir contre l’Ecosse juste avant notre CE à Prague. Les équipes sont très intéressées pour nous affronter maintenant. Cela montre que nous avons passé une étape. »  Le rendez-vous de Valence nous a permis de conclure des matchs supplémentaires contre le Japon qui auront lieu en France en Juin et de créer d’autres contacts en plus. Tout cela va dans le bon sens et doit nous stimuler à poursuivre notre travail. Pour l’instant, Nous sommes dans la bonne direction et sur le bon chemin. A nous de tout faire pour y rester par la poursuite de notre travail. Même si tout ne sera pas toujours rose et que je sais très bien que l’évolution au haut niveau n’est pas toujours linéaire et sans embuches, pour l’instant nous savourons cette période agréable pour nous »

 

 

Entretien avec Inès Lardeur, joueuse de l’Equipe de France féminine

 

FFH : Comment ressens-tu l’agrandissement du groupe ?

Inès Lardeur : « Hyper positivement ! Je suis très contente que l’on ait de la concurrence. Chacune doit se battre pour sa place. Les jeunes ont du talent. Il y a une belle rivalité qui se crée, rien de mieux pour progresser. Il n’y a pas de fossé, malgré une « compétition » entre nous. Les jeunes se sentent intégrées et sont à l’aise. L’ambiance est excellente. Forcément il y aura des déçues pour les sélections mais c’est naturel et on n’y pense pas du tout. »

 

FFH : Plusieurs jeunes ont intégré le groupe récemment ?

I.L. : « En effet, plusieurs jeunes ont intégré sur les stages. Les meilleures ont été intégrées dans les matchs, notamment ici à Valence. Elles ont le niveau. Paola (Le Nindre) et Axelle (Wiart) sont vraiment à l’aise. » 

 

 

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Marie-Alice Pelletier-Rimbert à gauche et Paola Le Nindre deux très jeunes U18 intégrées au groupe.
Ici contre l'Italie au CREPS des Hauts-de-France le 10 juin 2022 (c) Ben Kern

 

FFH : Comment perçois-tu l’évolution du niveau du collectif au vu des matchs réalisés ?

I.L. : « L’évolution est vraiment visible. Auparavant, on avait l’habitude de perdre contre ces nations. On s’est même demandé si les équipes avaient régressé mais non, c’est bien nous qui avons progressé. C’est encourageant et gratifiant. Offensivement, même si l’on gagne avec de courts écarts, nous progressons. Notre point fort reste la structure défensive. On travaille la finition lors des PNP, cela porte vraiment ses fruits. On devient beaucoup plus réaliste, on est meilleures. Les automatismes ont été créé avec les PNP. Nous jouons de manière plus fluide et cela marche beaucoup mieux alors qu’avant on pêchait dans la finition. Pour les Petits Corners, on est en cours d’apprentissage, on n’est pas encore rodées mais on progresse et on cible cette phase de jeu pour progresser. Loin d’être acquis mais on les travaille. Les détails sont essentiels. On ne regarde pas que les résultats mais aussi les jeux créent : on a joué à jeu égal. C’est vraiment positif puisque ce n’est pas 3 holdups. On a produit du jeu. Je suis contente et le groupe est très content. Tous les efforts individuels et collectifs et payent. ». 

FFH : Donc le moral est excellent ?

I.L. : « C’est rassurant et surtout motivant. On a encore une marge de progression. Et on a progressé. C’est rassurant que notre 26ème place n’est pas représentative. On veut se détacher de cette place. On se concentre sur ce qui a été fait, sur les performances. La bonne nouvelle est que l’on a passé un vrai message. Maintenant, les équipes veulent nous rencontrer ! »

 

FFH : Et physiquement ?

I.L. : « On a beaucoup travaillé physiquement, on a senti la fatigue sur la fin du dernier match. Mais 3 matchs en 3 jours, cela est rarement arrivé. On a travaillé de manière régulière et quotidiennement donc nous sommes maintenant capables d’enchainer ce qu’on vient de faire. On est bien gérées sur le plan physique par le staff. Il fait très attention sur ce point donc tout va bien. » 

 

FFH : Quelle est la suite pour toi ?

I.L. : « Quelques jours de vacances, fêtes de famille, et une pause jusqu’au 19 janvier avec un gros physique quand même puis des stages physiques en janvier. Début février on reprend toutes en club. On a forcément un peu le Championnat d’Europe II de Prague (fin juillet début août 2023) en tête et on doit le gagner. »

 

 

 

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