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Le titre de champion d'Europe -21 ans à Saint-Petersbourg a été vécu de très près par nos deux interlocuteurs du jour. En effet, en plus des joueurs d'Aymeric Bergamo et de Vincent Le Croller, étaient présents en Russie, Pierre Roudil qui est juge international et Ludovic Novion qui est arbitre international.
Une première compétition européenne pour ces deux néophytes qui restera un baptème du feu inoubliable. Grâce à cette interview croisée, vivez de l'intérieur le quotidien de nos officiels internationaux lors d'un tournoi à 3000 km de chez nous...

Comment et quand as-tu commencé le hockey? Ton parcours qui t’a mené jusqu'à aujourd’hui?

Pierre Roudil : J’ai découvert le hockey avec mes enfants. Je les ai accompagnés régulièrement sur les matchs et tournois. Puis je me suis investi comme parent accompagnant pour le club du H.C.Nantes. Je souhaitais continuer à m’investir dans ce sport. Pour devenir arbitre, ce n’était pas possible : j’étais trop âgé et n’étais pas joueur de hockey de formation. J’ai néanmoins suivi différentes formations d‘arbitres proposées par la ligue de Pays de Loire.
Et alors, je me suis aperçu qu’il y avait une fonction dans les tournois où je pouvais continuer à vivre les émotions du sport de manière active et passionnante : être DT (délégué technique).
J’ai connu les joies du sport de haut national et un peu à l’international (natation et water polo). Pourquoi ne pas continuer à progresser dans ma fonction nationale de DT. Après en avoir discuté avec Sylvie Petitjean et sur proposition de la FFH, en septembre 2016, je suis parti en formation initiale « Officials EHF » à Breda (Hollande).
Ma première nomination comme juge pour l’EuroHockey Junior Championship II (Garçons), à Saint Petersburg, est arrivé en Décembre 2016.

Ludovic Novion : Comme beaucoup de personnes, j’ai commencé le hockey pour suivre mon grand frère à l’âge de 8 ans. Après une pause de 6 années consacrées au basket, je reviens à mes premières amours. Pour rendre service à mon club qui avait besoin d’arbitres pour les matchs de jeunes, j’ai pris le sifflet. Depuis, je ne l’ai pas quitté.

 

Tu reviens de Russie à presque 3000km de la France suite à l’EuroHockey Junior Championship II (Garçons). Peux-tu nous parler de cette compétition? Quel est ton ressenti après cette nouvelle expérience au niveau européen?

Pierre Roudil : Pour une première expérience en EuroHockey ce fut un évènement sportif magnifique et inoubliable ; des rencontres humaines, des émotions, de l’adversité, des amitiés et une ville historique magnifique St Petersburg. Les installations sportives étaient neuves et les conditions de réceptions excellentes.Cet EuroHockey II est, pour certaines équipes nationales, une possibilité d’un retour en groupe 1 (les 2 finalistes) et il y a aussi un titre européen à gagner. Pour 2017, ce sera pour la France. Tous les matchs ont été disputés dès le 1er jour et jusqu’à la finale. L’investissement des joueurs, de leur encadrement a été entier pendant cette semaine.Et la tenue des bancs a été exemplaire. La Fédération russe de hockey a tout fait pour que tout se déroule parfaitement : logistique, terrain, hôtel, disponibilité de nos interlocuteurs locaux…

Ludovic Novion : Il s’agissait de mon 1er tournoi international. Il s’agissait d’un tournoi d’un bon niveau concernant les 4 équipes du haut de tableau. Le fait de se retrouver dans un pays si lointain est un peu déroutant au niveau culturel. Nous sommes bien loin de notre pays « occidental ».

 

Pierre Roudil devant le terrain de St Peterbourg

 

Pierre, quel était ton rôle sur place ? La journée type d’un juge à St Petersbourg ?

Nous étions 5 jeunes juges sur ce tournoi : 3 russes et un danois. Nous avions tous suivi la formation « Officials EHF 2016 » de Breda. Nous découvrions le format Européen. Nous nous connaissions déjà tous un peu et heureux de nous retrouver. Notre directeur de tournoi Erik Klein Nagelvoort, DT du tournoi et Paul Earnshaw, TO (Tournament Official) nous ont parfaitement accompagnés, mis en confiance et formés sur les différentes phases dans les fonctions occupées et tout au long de ce tournoi. Pendant toute la semaine, nous sommes tous passés sur les différents postes de juge : fonction chrono et la fonction TMS.
Et puis, nous avons endossé la fonction de TO sur quelques matchs.
Le rythme de la semaine a été varié en fonction de la programmation des matchs. Nous avions à officier de 1 à 2 matchs par jour. Les journées de 4 matchs, le départ de l’hôtel était à 9h00 et un retour vers 20h00 minimum. Celles à 2 matchs, c’était plus « cool » départ 13h00 et retour 19h00.

Je dois avouer que le 15 juillet au matin quand j’ai pris l’avion pour rejoindre le tournoi, j’étais un peu tendu. Faisant parti du staff du tournoi, je me devais d’être exemplaire mais aussi être impliqué dans chaque moment de la vie du tournoi. De plus, j’étais très heureux de représenter la FFH au niveau EHF. Je la remercie de la confiance qu’elle m’a accordé dans la fonction de DT
L’équipe de France présente a vite fait figure de favori avec la Pologne pour ce tournoi. Une demi-finale très disputée contre l’Ecosse et une finale plus « facile » contre la Pologne.
J’ai noté une remarque d’un officiel sur notre équipe nationale : « Durant ce tournoi, j’ai apprécié la bonne tenue de l’équipe de France, leur bonne humeur et leur sérieux ».

 

Ludovic, quel est ton ressenti après cette nouvelle expérience au niveau européen? Les différences que tu as noté avec les matchs du championnat français ?

Pour mon 1er match, j’ai ressenti une certaine tension pour « bien faire ». Au final, tout s’est très bien passé.
Les différences notables avec le championnat français sont au niveau de la discipline. Le jeu est si rapide que les joueurs ne prennent pas le temps de discuter de telle ou telle faute avec l’arbitre. De ce fait, toutes les équipes jouent rapidement, ce qui fluidifie grandement le jeu.
Ce tournoi va clairement changer ma mentalité en tant qu’arbitre. Tous les matchs doivent se prendre les uns après les autres et sans pression particulière. Cette première expérience européenne me conforte dans l’idée de continuer sur cette voie pour avoir la chance de revivre des expériences internationales.

 

 Ludovic Novion lors du Championnat d'Europe U21 à St Petersbourg

 

Tu as pu échanger avec les autres officiels lors de la compétition ? Qu’est ce qui ressort en particulier de ces échanges ? As-tu également échangé avec l’Equipe de France ?

Pierre Roudil : J’ai pris le temps de discuter un soir avec le staff de l’équipe de France. Nous avons partagé nos différents ressentis du tournoi autour d’un verre de l’amitié. Puis nous sommes retournés dans notre tournoi. Avec Ludovic, nous nous sommes retrouvés essentiellement, autour du terrain, pour suivre les matchs de l’équipe de France. Pour le reste de la semaine, nos différentes fonctions, arbitre et juge avaient des emplois du temps bien chargés et pas forcément complémentaires.

Ludovic Novion : Mon 1er échange avec un autre arbitre s’est fait quand j’ai dû réveiller mon collègue de chambre à 1h du matin le vendredi soir en arrivant dans ma chambre. Sinon, les échanges ont été très constructifs Tous les arbitres m’ont donné le même conseil : fais comme tu sais faire en championnat de France, et tout se passera bien. Effectivement, ils avaient raison. Concernant Pierre, nous avons pu discuter pendant la compétition. Que ce soit le matin au petit déjeuner, ou pendant les matchs de l’équipe de France où aucun de nous deux ne pouvaient officier. J’ai également pu échanger avec le staff de l’équipe de France. En effet, nous étions dans le même hôtel. Le soir, de retour à l’hôtel, nous avions de brefs échanges, néanmoins constructifs sur les matchs et les arbitres. 

 

Quel est ton meilleur souvenir lors d’un tournoi européen ? Ton plus mauvais ou celui qui t’a posé le plus de difficultés ?

Pierre Roudil : Le moment le plus sympathique de cette semaine a été la soirée de gala où tous les officiants du tournoi ainsi que les teams manager ont partagé un moment de convivialité très fort.
Quelques petits moments de solitude dans ce joli pays où la bureaucratie est reine.
- j’ai égaré mon accréditation du tournoi pendant quelques minutes.
- Ou bien à mon arrivée sur le territoire russe, mon visa n était pas conforme et je me suis retrouvé, pendant 2 heures, dans le bureau de l’émigration pour régulariser la situation.

Ludovic Novion : Mon meilleur souvenir est sans doute mon 1er match du tournoi entre la Russie (pays hôte) et l’Italie. Mon plus mauvais souvenir est sans aucun doute le code de la route russe (enfin s’il existe).

 

 

Merci à Pierre et Ludovic pour leurs disponibilités.

 

 

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